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Robinhood défend ses “stock tokens” face à OpenAI

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Robinhood défend ses “stock tokens” face à OpenAI
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Robinhood a récemment lancé en Europe des « stock tokens » sur plus de 200 actions et ETF américains, ainsi que sur des titres privés comme OpenAI et SpaceX, via un SPV inscrit sur la blockchain Arbitrum. Face à la vive mise en garde d’OpenAI, qui rappelle que ces jetons ne confèrent aucun droit de propriété réelle et qu’ils n’ont pas été approuvés par l’entreprise, le PDG Vlad Tenev a riposté en soulignant que ces instruments offrent malgré tout une exposition inédite au grand public. Retour sur cette controverse et sur les enjeux de cette révolution de la tokenisation.

Le pari ambitieux des stock tokens

Fin juin 2025, Robinhood a dévoilé sa plateforme européenne de trading 24/7, permettant l’achat de jetons indexés sur des actions cotées (Apple, Nvidia…) et non cotées (OpenAI, SpaceX) à des frais réduits. Structurés via un Special Purpose Vehicle, ces tokens ne donnent ni droits de vote ni accès au capital, mais se veulent une passerelle simplifiée vers les marchés privés pour l’investisseur de détail. Depuis leur lancement, leur succès se mesure à la flambée de l’action Robinhood (+13 % en une journée) et à l’intérêt grandissant des fintechs concurrentes.

Voir aussi : Deux baleines Bitcoin de 2011 déplacent 20 000 BTC après 14 ans d’inactivité

OpenAI sonne l’alerte, Tenev assume la dérivation

Le 2 juillet, OpenAI a publié sur X un avertissement clair : « Ces ‘OpenAI tokens’ ne sont pas des actions OpenAI (…) Nous n’avons pas autorisé leur émission, soyez prudents ». Trois heures plus tard, Vlad Tenev a reconnu que ses jetons sont bien des dérivés « techniquement pas de l’équité », tout en défendant leur capacité à « planter une graine pour quelque chose de beaucoup plus grand ». Selon lui, plusieurs sociétés privées l’ont déjà contacté pour rejoindre cette « révolution de la tokenisation ».

Enjeux et perspectives pour la finance tokenisée

La controverse entre Robinhood et OpenAI souligne l’impératif de clarifier le statut juridique des tokens adossés à des actions. D’un côté, ces instruments promettent une démocratisation de l’accès aux marchés privés ; de l’autre, ils risquent d’enfermer les investisseurs dans un « walled garden » où les jetons ne peuvent circuler qu’entre portefeuilles approuvés. Enfin, la régulation devra évoluer rapidement pour définir s’ils seront traités comme des contrats dérivés, des valeurs mobilières ou un nouveau type d’actif. À terme, l’échec ou le succès de cette initiative pourrait servir de baromètre pour l’adoption massive de la tokenisation dans la finance traditionnelle.

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Écrit par
Théo Thomas

Après une formation en école de journalisme, j’ai découvert le monde fascinant de la finance personnelle et de la bourse. Depuis 2022, je me passionne pour les cryptomonnaies et j’aime particulièrement décrypter les actualités qui influencent les marchés cryptos. Mon objectif est d’en apprendre toujours plus à mes lecteurs en leur fournissant l’information la plus précise et la plus juste possible.

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